Cymbidium eburneum

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David Lafarge
Cymbidium eburneum (c) Michel Giraud

HISTORIQUE

Cymbidium eburneum Lindl. a été décrit pour la première fois par Lindley en 1847 dans le Botanical Register, à partir d’un spécimen cultivé dans les serres de Loddiges. Cette plante était supposée provenir de l’Inde mais sans certitude. Quelques années plus tard Griffith, en 1851, a décrit un autre Cymbidium sous l’appellation de Cymbidium syringodorum Griff., mais cette fois avec une localisation précise, les collines de Kasia en Assam (Inde). En 1858 Lindley rectifie cette dénomination et lui donne son nom toujours valide de Cymbidium eburneum. D’autres spécimens ont depuis été découverts dans la région de Darjeeling et du Sikkim mais il est probable que cette orchidée possède une répartition plus vaste qui s’étend le long de l’Himalaya, notamment au Népal et au Bouthan. Elle est également signalée dans l’ouest de la province chinoise du Yunnan ainsi qu’au Viet Nam. En 1939 un spécimen en provenance de Birmanie a été adressé à Kew, sans localisation précise.

PLACE DANS LA CLASSIFICATION

Cymbidium eburneum appartient à la sous-famille des Vandoideae, à la tribu des Cymbidiae et à la sous-tribu des Cyrtopodiinae.

ORIGINE DU NOM

Le nom de Cymbidium est dérivé du mot grec Kymbes qui signifie en forme de bateau (en référence à la forme du labelle).

SYNONYMES

Cymbidium syringodorum Griff., 1851; Cymbidium eburneum Lindl. var. dayi Jennings, 1875; Cymbidium eburneum Lindl. var. williamsianum Rchb. f., 1881; Cymbidium eburneum Lindl. var. philbricknianum Rchb. F., 1886; Cyperorchis (Lindl.) eburnea Schltr, 1924.

DESCRIPTION

Cymbidium eburneum est une orchidée épiphyte qui peut occasionnellement se rencontrer sur des rochers. Ce Cymbidium vit dans des forêts montagneuses et brumeuses entre 300 et 2000 mètres d’altitude. Il a une croissance compacte et forme des touffes. Ses pseudobulbes mesurent environ 10 cm de hauteur sur 3 cm de largeur. Ils sont ovoïdes et aplatis. Ils ne sont pas visibles mais enveloppés dans 15 à 17 feuilles qui mesurent entre 30 et 60 cm de longueur pour 2 cm de largeur. Les nouvelles pousses apparaissent à la base des pseudobulbes mais elles ne sont pas produites annuellement et demandent environ trois années pour parvenir à maturité. Les tiges florales prennent naissance entre les feuilles et chaque inflorescence possède une fleur unique (chaque pseudobulbe donne deux à trois inflorescences simultanément). Chaque pseudobulbe produit ses floraisons plusieurs années de suite. La fleur est de grande taille, environ 10 à 12 cm de largeur. Elles sont de couleur blanche en général mais il existe des variétés teintées de rose. Le labelle est trilobé et mesure environ 5 cm de longueur pour 3 cm de largeur. Il est marqué par des callosités (fusionnées en une seule pièce) couvertes de poils. Les fleurs sont fortement parfumées et leur odeur intense rappelle celle du narcisse. Les floraisons sont printanières et durent trois à quatre semaines. L’induction florale se prépare dès l’automne et les hampes grandissent progressivement pendant l’hiver.

LA CULTURE

Le Cymbidium eburneum se plait dans un environnement froid. Pour éviter les fortes chaleurs estivales je cultive cette orchidée dans le jardin, à l’ombre d’un arbre, pendant toute la belle saison et je le rentre le plus tard possible dans une pièce froide à des températures voisines du hors-gel c'est-à-dire autour de 6°C la nuit et environ 10°C le jour. Il faut lui donner pendant toute cette période d’hivernage une forte luminosité indispensable pour mener à bien sa floraison. Les arrosages sont réguliers toute l’année en prenant soin de laisser le compost sécher entre deux apports d’eau, particulièrement en hiver. Il demande également de l’engrais régulièrement mais des doses trop fortes peuvent faire noircir le bout des feuilles.

OBSERVATION

Cette Orchidée est de culture très facile dès que l’on dispose des conditions favorables : du froid, du froid, encore du froid, mais quel parfum !

Fiche et photographie de Michel Giraud

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