Paphiopedilum callosum, une espèce aux multiples visages

Partage
David Lafarge
La position des verrucosités ainsi que la taille et la forme des fleurs de Paph. callosum ne sont pas des critères discriminants pour séparer les taxons en raison des nombreuses formes intermédiaires, H. Perner.

Cet article a été publié dans le numéro hors-série de L'Orchidophile consacré aux Sabots de Vénus, ou Cypripedioideae. Ce numéro exceptionnel sur cette orchidée est disponible auprès de la librairie de la FFO.

Résumé.- Au sein du genre Paphiopedilum, un groupe d’espèces, proches de Paphiopedilum callosum est problématique à la fois pour les taxonomistes et les amateurs. Toutes ces espèces ont des limites mal définies et sont très difficiles à déterminer avec certitude. L’auteur propose ici sa vision des limites des différents taxons en présentant ses arguments en faveur de ces opinions. L’importance de ce groupe d’espèces dans les programmes d’hybridation justifie l’intérêt fort qui leur est porté et la nécessité d’éclaircir l’organisation du complexe.

Abstract.- Within the genus Paphiopedilum is a very particular group of species that are hardly determined around Paph. callosum. This group is problematic both for professional and amateur growers. Species limits are highly variable. The author, which is a Paphiopedilum specialist and a taxonomist, propose his vision of what the species limits should be. This group is of dramatic influence is breeding programs, which emphasises the need for enlighting taxonomy within this complex.

De tous les sabots de Vénus tropicaux, le genre Paphiopedilum joue le rôle le plus important dans la culture d’orchidées, mais aussi dans l’horticulture en général. Chez les fleuristes, on retrouve habituellement des hybrides, en particulier de type ‘complexe’, avec de grandes fleurs très arrondies et les hybrides de type Maudiae, aux fleurs plus élégantes et portées par de longues tiges florales. Une espèce a eu un impact majeur sur les hybrides de type Maudiae, il s’agit de Paphiopedilum callosum. C’est l’un des parents du Paphiopedilum Maudiae original, résultant du croisement entre Paph. callosum et Paph. lawrenceanum, obtenu et enregistré par la firme anglaise Charlesworth & Co en 1900. Ce croisement original a été réalisé avec les formes blanches des deux parents, donnant un hybride albinos également, avec un sépale dorsal blanc rayé de vert et un sabot vert brillant. Cette forme blanche et verte est toujours très répandue aujourd’hui. En 1906, des formes colorées de Paph. Maudiae on été créées en utilisant les formes normales des deux parents. Ces hybrides sont aujourd’hui connus sous le nom de Paph. Maudiae forme coloratum.


La lecture intégrale de cet article est réservée aux abonnés à L'Orchidophile. Pour lire la suite, connectez-vous.